Euthanasie : l’hypocrisie des adversaires d’une évolution de la loi Claeys-Léonetti
Le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) a remis le 13 septembre au gouvernement un avis (n°139) sur les « Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie ». Comme l’on pouvait s’y attendre, ce texte a suscité de nombreux commentaires contradictoires dans les médias. Certains intervenants, parmi les adversaires résolus d’une évolution de la loi en vigueur, ont en cette occasion fait preuve d’une évidente hypocrisie...
C’est notamment le cas de Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), et à ce titre porte-parole de nombreux praticiens qui exercent dans les 152 unités de soins palliatifs que compte notre pays. « Le médecin ne peut pas être celui qui tue. On a retiré ce pouvoir au juge, cela semble fou de le donner au médecin », affirme-t-elle en s’appuyant sur le constat que « les pratiques soignantes d’aujourd’hui [s’inscriraient] dans une déontologie et une éthique médicale collégiale claire. » En l’occurrence, Mme Fourcade et ses amis de la SFAP sont dans la croyance, pas dans le regard objectif sur les pratiques d’encadrement de la fin de vie.
À aucun moment, Claire Fourcade ne cherche à comprendre les arguments, pourtant très forts, de ceux – médecins, malades, militants associatifs – qui plaident pour une évolution significative de la loi Claeys-Léonetti au bénéfice des malades incurables dont la déchéance vers la mort se mesure, non pas en jours, mais en mois de grande souffrance. Sans doute croit-elle être sincère en exprimant son opinion, conformément au serment qu’elle a naguère prononcé et qui interdit aux médecins de « provoquer la mort délibérément ». Et pourtant la présidente de la SFAP connait parfaitement la réalité de la fin de vie des malades incurables en situation de grande souffrance physique et/ou psychologique. Elle ne peut donc ignorer que l’euthanasie existe déjà légalement dans notre pays et qu’elle est d’ores et déjà pratiquée... dans les centres de soins palliatifs.
La « sédation profonde et continue » autorisée dans le cadre de la loi dite Cleys-Léonetti de février 2016 consiste en effet précisément à provoquer de manière anticipée la mort d’un patient en phase terminale soumis à des « souffrances réfractaires » – comprendre : qui ne peuvent être soulagées – et dont le décès est appelé à survenir à brève échéance : quelques jours à quelques semaines tout au plus. Dès lors que les malades qui répondent à ces critères l’expriment consciemment aux praticiens ou l’ont expressément indiqué auparavant dans un formulaire de directives anticipées, le processus de sédation profonde et continue peut, sur décision médicale, être mis en œuvre.
Il consiste : d’une part, à arrêter les traitements thérapeutiques devenus vains et, de manière concomitante, à plonger le malade dans un état d’inconscience proche du coma afin de le protéger de toute forme de souffrance ; d’autre part, à cesser de l’alimenter et de l’hydrater jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le décès intervient en général quelques jours après que le processus ait été engagé. Que les praticiens des centres de soins palliatifs l’admettent ou pas, il s’agit bien de pratiquer une euthanasie sans recours à une injection mortelle ou à l’administration d’un produit létal, ce qui fait de cette pratique une euthanasie lente infiniment plus hypocrite et plus choquante pour les proches qu’une fin rapide.
L’avis n° 139 des membres du CCNE est très modéré. Certes, les membres du Comité ouvrent la voie, dans un cadre légal et médical très rigoureux, à un élargissement des pratiques d’euthanasie et de suicide assisté aux « personnes majeures atteintes de maladies graves et incurables, provoquant des souffrances physiques ou psychiques réfractaires, dont le pronostic vital est engagé à moyen terme [NDA : plusieurs mois]. » Mais cela ne concernerait que les cas aigus de cancers et de pathologies neurodégénératives à issue irréversible, telle la maladie de Charcot, source de terribles souffrances induites par un processus de paralysie progressive conduisant à terme à la mort par étouffement.
Le CCNE n’ayant qu’un rôle consultatif, c’est à la suite des travaux d’une convention citoyenne* ad hoc qu’Emmanuel Macron décidera de quelle manière le débat sera tranché d’ici à la fin de l’année 2023. Qu’il s’agisse d’une évolution de la loi Claeys-Léonetti ou d’une nouvelle loi disant le droit sur les mesures à prendre dans le cadre de l’accompagnement de la fin de vie, nul ne sait à ce jour – pas même le président de la république – si le texte sera soumis à un vote du parlement ou directement aux Français par voie référendaire. Une chose est sûre : l’extension du droit de chaque malade incurable et en situation de grande souffrance à mourir dans la dignité sans attendre d’être en phase terminale dans une unité de soins palliatifs va dans le sens de l’histoire. À tel point que les membres du CCNE sont eux-mêmes persuadés que le texte de 2023 sera appelé à évoluer encore dans l’avenir.
* Cette convention citoyenne sera supervisée par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
315 réactions
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Gégène 22 septembre 2022 08:50
Les centres de soins palliatifs perdent énormément d’argent si une personne condamnée décède précocement.
un éventuel bénéficiaire d’une mort rapide par euthanasie devrait donc indemniser lesdits centres pour perte de revenus futurs . . .
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Fergus 22 septembre 2022 09:22
Bonjour, Gégène
Humour noir ?
En réalité, si l’on considère, d’une part, le vieillissement de la population, d’autre part, la faible proportion des personnes qui auraient recours au suicide assisté, les centres de soins palliatifs — d’ailleurs en nombre insuffisant sur le territoire — ne sont pas près de perdre de l’activité. -
Gégène 22 septembre 2022 09:27
@Fergus
derrière les grandes envolées morales, chercher d’abord les basses considérations financières !
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Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 septembre 2022 09:55
@Gégène En Belgique, les homes pour pauvres vont devoir fermer pour impossibilisté de payer les factures. Questions : vont-ils déposer les grabataires sur le trottoir ou cachés dans des boir ??? Ceci dit. Le mieux serait de pouvoir avoir accès à un appareillage de suicide sans souffrance ET GARANTIE DE SUCCES et en impliquant pas les autres. Mais cela devra se faire sous le manteau...
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mmbbb 22 septembre 2022 12:15
@Fergus Euthanasie , c est simple , vous allez aux urgences à Strasbourg . Vous restez 20 heures sur un brancard et vous crever dans l indifférence .
Une autre solution, cultiver des souches de COVID avec son propre millésime ,
une euthanasie de masseIl y aussi ORPEA
Il y aussi cet « eugénisme » rampant ou certains preconisent une piqure létale
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OJBA 22 septembre 2022 13:33
@Gégène Toujours ce que je dis, l’autorisation de l’euthanasie est à rapprocher de celle de l’IVG. Vous vous rendez compte du manque à gagner dans les 2 cas ? Tarification à l’acte pour l’hosto pour une personne en fin de vie, journées de réa, soins palliatifs, … et pour une naissance non accomplie pour cause d’IVG : échographies, consultations gynécologiques, analyses anté-natales et soins pour la mère et le nouveau-né après la naissance, sans compter celle-ci Ah, la « clause de conscience », quel bonheur ! si on pouvait en mettre une sur la fin de vie ?
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Fergus 22 septembre 2022 15:19
Bonjour, Mélusine ou la Robe de Saphir.
« cela devra se faire sous le manteau »
Cela existe déjà, et depuis belle lurette*. Les lois en vigueur visent entre autre à se prémunir des pratiqués empiriques pouvant déboucher sur de graves dérives du fait de l’arbitraire.* Mon beau-père et l’une de mes grand-mères — tous deux en état de grave déchéance et exposés à d’intolérables souffrances — ont été naguère euthanasiés sur proposition médicale avec l’accord de la famille.
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troletbuse 22 septembre 2022 15:51
@Fergus
Ben oui Fergus, pourquoi une loi ?
Réponse : pour qu’il y ait des dérives
Et comme les autorités judiciaires et médicales sont complétement corrompues, on peut leur faire confiance. -
sylvie 22 septembre 2022 16:02
@Fergus
Comment pouvez-vous tolérer tout ces commentaires débiles sur un sujet aussi sérieux ? -
Fergus 22 septembre 2022 16:08
@ sylvie
Je n’ai pas de moyen d’empêcher le trollage ou les commentaires ineptes, hélas !
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Clocel 22 septembre 2022 09:12
Mourir dans la dignité... Il n’est jamais trop tard pour bien faire...
Je ne suis pas certain que tous méritent de mourir dignement...
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Fergus 22 septembre 2022 09:25
Bonjour, Clocel
« Je ne suis pas certain que tous méritent de mourir dignement »
On sort de la démarche personnelle des malades avec cette considération de nature punitive.
Cela dit, nous avons tous eu des pensées de ce genre à un moment ou un autre. Avant que notre raison ne reprenne le dessus sur notre passion. -
leypanou 22 septembre 2022 10:29
@Clocel
vivre ce n’est pas apprendre à mourir mais accepter qu’on meurt un jour. -
Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 septembre 2022 10:32
@Clocel
et donc non pas apprendre, mais à se préparer et préparer les autres. Quand l’Etat veut bien faciliter les démarches.... -
Fergus 22 septembre 2022 15:21
Bonjour, leypanou
« vivre ce n’est pas apprendre à mourir mais accepter qu’on meurt un jour »
Exactement. Et sans forcément recourir aux sornettes religieuses sur une prétendue vie éternelle.
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Samson 22 septembre 2022 16:59
@Fergus
« Exactement. Et sans forcément recourir aux sornettes religieuses sur une prétendue vie éternelle. »Hi, hi, ...
« Être immortel est insignifiant ; à part l’homme, il n’est rien qui ne le soit, puisque tout ignore la mort. Le divin, le terrible, l’incompréhensible, c’est de se savoir immortel. »
(L’Immortel, in L’Aleph de JL Borges) -
Joséphine 23 septembre 2022 07:07
@Clocel
ça me donne envie de citer du Céline !
« Quand a pas d’imagination, mourir c’est peu de chose, quand on en a mourir c’est trop. La plupart des gens ne meurent qu’au dernier moment, d’autres commencent et s’y prennent vingt ans d’avance et parfois d’avantage. »
Vive Céline, pour l’éternité.
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Francis, agnotologue 23 septembre 2022 08:36
@Joséphine
Le souvenir de la douleur c’est de la douleur encore. (Lord Byron dixit)
Mourir c’est un mauvais moment à passer. Il importe qu’il soit le plus court possible, puisque ce mauvais moment on ne s’en souviendra pas. -
Joséphine 23 septembre 2022 08:58
@Francis, agnotologue
Merci pour cette citation de Lord Byron. On est plus très loin de Soleil Vert, bientôt ces inconscients feront la file pour aller se faire euthanasier dans des jolis centres de suicide .
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Luc-Laurent Salvador 28 septembre 2022 15:15
@Joséphine
Oui, mais ils le feront pour la bonne cause. Pour nourrir les humains avec leurs corps... Bientôt c’est ce que les écolobobos vont nous proposer. En Californie on en est déjà à composter les corps humains. Mieux vaut les manger directement. Avec un beignet de tomate verte, ça passe mieux
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Lynwec 22 septembre 2022 09:14
Toute cette énergie dépensée pour trouver des justifications à ce qui revient en fait à tuer les gens, c’est admirable ...
Pensez, tous ces Voltaires qu’il faut repérer et payer pour rédiger des pamphlets qui retourneront le cerveau des gueux, les sommes qu’il faut budgétiser pour ça, un pognon de dingue...
S’ils mettaient le quart de cette énergie à guérir les maladies ou éradiquer la faim dans le monde, où irait-on ? On a des priorités en haut lieu, c’est pour ça qu’on y est, en haut lieu ...
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Fergus 22 septembre 2022 09:42
Bonjour, Lynwec
La question de « tuer les gens » ne se pose que sous un angle humanitaire pour les personnes en situation réduite à un état végétatif irréversible.
Ce n’est pas de cela qu’il est ici question, mais de la fin de vie des malades incurables qui ont exprimé de manière réitérée et non sujette à pression leur volonté de mourir !!!
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leypanou 22 septembre 2022 10:32
@Lynwec
On a des priorités en haut lieu, c’est pour ça qu’on y est, en haut lieu ... : par exemple « retourner » sur la lune, aller sur Mars -
Francis, agnotologue 22 septembre 2022 11:18
@leypanou
’’« retourner » sur la lune,’’
Encore faut-il y être déjà allé !
Les Chinois qui sont aujourd’hui 1000 fois plus avancés — expérience, technologies, connaissances, pognon, ...— que ne l’était la NASA en 1968, n’envisagent pas de pouvoir y arriver avant 2030. -
John 22 septembre 2022 16:39
Francis salut !
« Les Chinois qui sont aujourd’hui 1000 fois plus avancés que ne l’était la NASA en 1968, n’envisagent pas de pouvoir y arriver avant 2030. »
...
Ou peut-être que les chinois n’ont tout simplement pas encore mis la main sur un équivalent chinois de Stanley pour les aider à fabriquer à la va vite un placebo ...
...
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Joséphine 23 septembre 2022 07:09
@Lynwec
Voir tous ces vieux boomers qui ont tellement peur de la mort qu’ils veulent la provoquer eux-mêmes.... Dans le fond cela me réjouit. Qu’ils se suicident tous puisque c’est ça qu’ils veulent.
Aller Louis, Velosolex, ZX, Nono, allez y je vous en prie.
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Joséphine 23 septembre 2022 09:14
@LOST on Earth
Je te propose de faire la file devant un joli centre d’état qui t’aidera à te suicider , comme ça tu arrêteras enfin tes jérémiades et tes complaintes sans fin l’ami.
Soleil Vert c’est maintenant ! Et ce sont des gens comme toi qui nous ont menés là.
IVG à l’entrée, euthanasie à la sortie ! Sous les applaudissements des boomers qui forgé ce monde à leur image... -
Joséphine 23 septembre 2022 12:21
@eau-mission
Que vous le vouliez ou non Eau-mission, il y’a une chronologie historique implacable. Ce sont les boomers qui ont milité pour l’avortement . Mon corps mon choix, scandaient les féministes hystériques. Cela a donné naissance à une génération de jouisseurs toxiques, c’est inédit dans l’histoire de ce monde. Et ce sont aujourd’hui ces mêmes boomers qui militent pour le suicide assisté
Avortement, euthanasie, immigration de masse, tous les boomers ont voulu ça et aujourd’hui on est en train de payer leurs crimes.
Je ne me fais aucune illusion non plus sur les enfants des enfants des boomers, ils ne valent guère mieux. Forcément, ils ont été éduqués par des boomers mortifères qui ne pensaient qu’à eux. Il s’agit aujourd’hui de reconstruire tout ce que les boomers ont détruit. C’est un immense combat , et je me réjouis de voir que la génération d’aujourd’hui déteste ces boomers.
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Joséphine 23 septembre 2022 20:06
@eau-mission
Les rats ont suivi le joueur de flûte en 68 : Cohn Bendit le tripoté .
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chantecler 22 septembre 2022 09:18
On rencontre pour ce problème les mêmes interdits d’origine religieuse que pour l’IVG .
Et les mêmes raisons : la souffrance serait rédemptrice .
Seulement il y a des stades de souffrance inhumains .
Si seulement le choix était laissé : ceux qui veulent continuer ad vitam à vivre leurs douleurs , et si ceux qui n’en peuvent plus avaient la possibilité d’y mettre fin ?
C’est trop demander le libre choix ?
Il faut encore que la religion en décide ?
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Aristide 22 septembre 2022 09:33
@chantecler
Vous dites n’importe quoi, la loi actuelle autorise la sédation profonde et prolongée avec administration de soins palliatifs qui aboutit au décès.
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chantecler 22 septembre 2022 09:41
@Aristide
Je parle à partir de l’article .Et vous savez très bien comme la loi concernant la fin de vie en cas de grandes souffrances , et dans des conditions compatibles avec la dignité humaine , est combattue .
Principalement par les tenants de l’église si progressiste ... !
En mélangeant à dessein les définitions de l’euthanasie ...
Comme l’IVG .
Je ne pense donc pas dire n’importe quoi ... !
Et prétends avoir le droit de donner mon avis .
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Claude Simon 22 septembre 2022 09:44
@chantecler
D’accord, être séparé de son corps, au sens esprit spatial, est la pire torture que je connaisse. Ce n’est pas le cas de tout le monde, certes.
La santé n’étant pas uniquement la cour des miracles du cycle de la vie, le libre arbitre est considéré, car il faut bien sauver son âme
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Fergus 22 septembre 2022 09:49
Bonjour, chantecler
« les mêmes interdits d’origine religieuse que pour l’IVG .
Et les mêmes raisons : la souffrance serait rédemptrice »
C’est en effet le principal argument des croyants : Dieu l’a voulu et il n’appartient pas à l’homme de s’opposer à sa volonté.
Ces apôtres accepteraient-ils de subir le bistouri du chirurgien sans anesthésie ? La réponse est évidemment non.
Les mêmes sont d’ailleurs favorables à l’euthanasie des animaux en état de grande souffrance et condamnés par la maladie ou un accident. Ce faisant ils montrent une compassion sélective.
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Fergus 22 septembre 2022 09:52
Bonjour, Aristide
Non, c’est vous qui dites « n’importe quoi ». Cette procédure ne concerne que les personnes en phase terminale dans les centres de soins palliatifs, pas ceux qui souffrent physiquement et psychologiquement durant de longs mois, parfois des années en amont.
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Aristide 22 septembre 2022 09:57
@chantecler
Je ne pense donc pas dire n’importe quoi ... !
Et prétends avoir le droit de donner mon avis .
Vous avez raison, mais ce n’est pas un avis que vous avvez donné, c’est cela :
Si seulement le choix était laissé : ceux qui veulent continuer ad vitam à vivre leurs douleurs , et si ceux qui n’en peuvent plus avaient la possibilité d’y mettre fin ?
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Clocel 22 septembre 2022 10:08
@Pangloss
Et oui, une superbe boite de Pandore, que ce soit proposé sous Macron ne les alerte pas, Véran est obligé d’écrire un livre pour nettoyer sa conscience...
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pemile 22 septembre 2022 10:08
@Aristide « la sédation profonde et prolongée avec administration de soins palliatifs qui aboutit au décès. »
Ca c’est ce que l’on appelle la sédation symptomatique proportionnée, sédation provisoire pour soulager un symptôme à un moment donné.La sédation profonde continue et maintenue jusqu’au décès (SPCMD) c’est arrêt de tout traitement, de l’hydratation et de la nutrition artificielle, c’est pas vraiment « prolongé » comme tu l’affirmes !
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Aristide 22 septembre 2022 10:08
@Fergus
Où ai-je écrit autre chose ?
pas ceux qui souffrent physiquement et psychologiquement durant de longs mois, parfois des années en amont.
Et ces personnes qui ne sont pas en fin de vie, ne sont pas traités pour la douleur !!! Ils ne sont pas suivis par le corps médical, par des psychologues, ... Les traitements anti-douleurs on fait des progrès considérables, des milliers de malades bénéficient de ces dispositifs, de ces soins ... à domicile ou à l’hôpital.
Vous continuez à parler de malades alors que votre but dissimulé consiste au suicide assisté sans que la maladie soit en cause !!!
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OJBA 22 septembre 2022 13:43
@Aristide
Oui mais bon, laisser mourir quelqu’un de faim et de soif ne serait-ce que pendant quelques jours (survient en général …) alors que l’on sait qu’il est condamné à très brève échéance, à quoi bon continuer à le faire souffrir ? Pour qu’il aille au paradis ? Si tant est qu’il existe. -
Fergus 22 septembre 2022 15:10
@ Aristide
« Vous continuez à parler de malades alors que votre but dissimulé consiste au suicide assisté sans que la maladie soit en cause !!! »
Votre commentaire est mensonger, malhonnête et diffamatoire ! Il est même DEGUEULASSE !!!
Jamais en effet je n’ai revendiqué le droit au suicide assisté pour des personnes valides, mais uniquement pour des malades atteints d’une pathologie incurable qui subissent des souffrances physique et/ou psychologiques intolérables !
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mmbbb 22 septembre 2022 16:21
@chantecler l IVG est interdit en France
Quant aux soins palliatifs , c est Kouchner ( une bonne action ) qui a légiférer .Donc les cathos forcent les médécins à ne pas appliquer la loi .
A Lyon un medecin d un CHU avait une plainte d un patient apres avoir du sang .
Il appartenait a une secte à la KONLe plaignant a ete débouté de sa plainte puisque le tribunal que le médecin n avait pas commis de faute et qu il n avait pas à préjuger des engagements religieux ou sectaires des patients Ce jugement a fait jurisprudence
Ton argumentation est spécieuse
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Samson 22 septembre 2022 17:26
@chantecler
"On rencontre pour ce problème les mêmes interdits d’origine religieuse que pour l’IVG .
Et les mêmes raisons : la souffrance serait rédemptrice .«
Pour ce que j’en sais, les tabous anthropologiques du meurtre et de l’inceste concernent l’ensemble des sociétés humaines et sont très largement antérieurs à toute religion connue. Le transhumanisme prétend certes s’en affranchir, ainsi que de tout autre déterminant constitutif de notre condition humaine, mais quoique vous en pensiez, cette voie constitue l’antithèse même de l’humanisme pour à terme nous priver de toute dignité humaine.
Et non, quand bien même certains trouveraient à la souffrance des vertus rédemptrices (voir les très »scandaleux« vers de Charles Baudelaire dans sa »Bénédiction"), l’humanisme de bien des croyants trouve surtout sa dignité dans le fait de s’y confronter en soulageant les innombrables modalités d’une souffrance pleinement constitutive de notre condition mortelle par tous moyens dont il dispose, mais sans jamais transgresser le tabou anthropologique fondamental du meurtre.
Bien à vous !
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Joséphine 23 septembre 2022 07:24
@Fergus
« Une civilisation qui légalise l’euthanasie perd tout droit au respect. »
Michel Houellebecq
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Joséphine 23 septembre 2022 07:28
@Cyrus
Exact Cyrus ! Ces gens-là font du Mengele sans le savoir, un peu comme Monsieur Jourdain faisait de la prose....
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Bernard Mitjavile 23 septembre 2022 09:08
@Pangloss Bonne remarque, peut-être faudrait il rappeler ce qui s’est passé dans les Ephad avec le Rivotril pour le Covid sans le que les proches aient à donner leur avis.
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Fergus 23 septembre 2022 09:44
@Joséphine
Bravo ! Vous avez atteint le point Godwin.
Je ne savais pas que les victimes de Mengele étaient volontaires pour être ses cobayes !!!Autre chose : citer Houellebecq, cet auteur qui a dit et écrit n’importe sur de nombreux sujets, n’est pas sérieux.
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Joséphine 23 septembre 2022 12:27
@Fergus
On en reparlera le jour où vous aurez la carrière de Houellebecq très cher ! Traduit dans 27 langues, un travail monumental et une oeuvre poétique rare....
Et ce n’est pas atteindre le Point Godwin que de rappeler que le nazisme était une idéologie mortifère, tout comme l’est notre médecine aujourd’hui.
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Fergus 23 septembre 2022 13:07
@ Joséphine
Ne vous méprenez pas, j’ai un grand respect pour les qualités littéraires de Houellebecq. Nettement moins pour nombre d’idées qu’il prête à ses personnages.
Enfoncer le clou sur la monstruosité qu’a été le « nazisme » en le comparant au système sanitaire actuel est aberrant !
Je ne suis pas votre « très cher » !
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Joséphine 23 septembre 2022 13:17
@Fergus
Les oeuvres poétiques de Houellebecq « La poursuite du bonheur » sont en vente à un prix dérisoire. Ses poèmes sont vraiment surprenants. Par contre ke ne parlerai pas de « qualité littéraire » chez Houellebecq, vu que c’est l’écrivain du « non style ». Quant à ses idées, ne vous méprenez pas, elles sont partagées par une foule immense.
Vous me trouvez certes « aberrante », mais il s’agit bien là de la médecine de l’horreur, Houellebecq et ses millions de lecteurs partagent cette idée qui a du sens. Un peu de tolérance, « très cher » !
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Aristide 22 septembre 2022 09:28
Le titre est affligeant et insultant : votre prétention à vous mettre dans le camp du bien et à dire ce qu’il est, est assez impressionnant. Allons, des convictions éthiques, religieuses, philosophiques .. vous savez ce que c’est !!! Faut-il donc penser comme vous pour ne pas être jugé comme hypocrite et devoir supporter vos insultes. Vous ne m’étonnez pas, votre propension à juger avant les juges est dans la même ligne.
De plus vous réitérez vos propos immondes sur le monde médical et plus particulièrement sur ceux en charge de la sédation profonde ... « à plonger le malade dans un état d’inconscience proche du coma afin de le protéger de toute forme de souffrance ; d’autre part, à cesser de l’alimenter et de l’hydrater jusqu’à ce que mort s’ensuive. »
Cette dernière affirmation est malveillante et imbécile, les personnes en sédation profonde ne peuvent évidement plus s’alimenter ou hydrater de manière naturelle, ils restent sous perfusions, rendues indispensables pour soulager les douleurs en injectant les produits contre la douleur dans le liquide !!!
Que vous vouliez étendre le droit de décider de sa mort pour les personnes valides est une chose, mais quelle nécessité à user du mensonge et de malveillance.
Défendez votre position en place de mettre en cause des soignants qui appliquent la loi !!! Vous disiez hypocrite ! Hypocrite ? Vous dissimulez votre vraie proposition pour le suicide assisté pour des personnes valides et non l’accompagnement de personnes en fin de vie à court ou moyen terme par des maladies incurables comme l’indique le CCNE....
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Fergus 22 septembre 2022 10:06
@ Aristide
Renseignez-vous donc sur la réalité du processus de sédation profonde !!!
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Aristide 22 septembre 2022 10:21
@Fergus
Vous devriez dépasser vos affirmations assez malveillantes, c’est le malade qui décide !!!
Leur arrêt doit s’accompagner d’un soulagement des douleurs qui peuvent en résulter dont la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Les soins palliatifs interviennent en complément des soins thérapeutiques comme lors de l’arrêt des traitements. Leur ambition est d’apaiser et accompagner les patients dans leur choix. Les patients demandant l’arrêt de l’hydratation et de la nutrition artificielles, souvent objets d’inconfort, ne ressentent plus à ce stade de la maladie les sensations de faim et de soif. Le refus de ces traitements révèle la prise de conscience de la mort proche et le souhait de ne plus la repousser. Les soins palliatifs respectent les décisions de chacun des patients et les accompagnent. Ainsi, lors de l’arrêt de l’hydratation artificielle ils prennent soin d’empêcher l’assèchement des parois buccales en hydratant la bouche avec un coton.
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Fergus 22 septembre 2022 15:27
@ Aristide
Quel intérêt alors que l’administration d’un dose adaptée de pentobarbital aboutit au même résultat — le décès — en quelques minutes ???
J’en ai discuté il y a quelques jours avec un médecin plutôt favorable au processus de sédation mais qui en est revenu en constatant la souffrance d’une famille confrontée à cette mise à mort à petit feu de l’un de leurs proches !!!
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Samson 22 septembre 2022 17:59
@Fergus
« Quel intérêt alors que l’administration d’un dose adaptée de pentobarbital aboutit au même résultat — le décès — en quelques minutes ??? »
Et bien que dans un cas il s’agit de sédation et de soulager, quand votre solution consiste en un meurtre !Quant à « la souffrance d’une famille confrontée à cette mise à mort à petit feu », l’argument est d’autant plus spécieux qu’il ne s’agit précisément pas d’une mise à mort, mais bien d’une sédation ayant pour conséquence le trépas du patient, et qu’à cette aune la souffrance du personnel médical et soignant quotidiennement confronté à la douleur qu’il a pour mission de soulager justifierait — et risque bien de justifier très bientôt — de larges hécatombes.
Juste pour info ou rappel, j’ai moi-même et suite à un très sévère burn-out du mettre terme à 27 ans de carrière consacrés à soulager les handicaps et souffrances — tant physiques que psychiques — de mes semblables et frères en humanité. Et j’ai eu l’occasion durant ma carrière d’assister à quelques vibrants plaidoyers proposant d’abréger les souffrances de personnes qui n’avaient strictement rien demandé en ce sens, alors même que ces plaidoyers visaient bien plus probablement à soulager la projection qu’en faisait sur elles la souffrance (très compréhensible) des intervenants qui y étaient confrontés.
Bien à vous !
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Fergus 22 septembre 2022 18:32
@ Samson
Désolé, mais dès lors que le malade est plongé dans un état d’inconscience dont il ne sortira plus, l’on ne voit pas du tout en quoi la morte lente est préférable à la mort rapide !
Dans les deux cas, il s’agit, non d’un « meurtre », mais d’une euthanasie dictée par la compassion !« quelques vibrants plaidoyers proposant d’abréger les souffrances de personnes qui n’avaient strictement rien demandé en ce sens »
Est-il question de cela ici ? Evidemment non puisque l’on parle de malade ayant expressément fait connaître leurs attentes ! -
Samson 22 septembre 2022 21:20
@Fergus
« Dans les deux cas, il s’agit, non d’un « meurtre », mais d’une euthanasie dictée par la compassion ! »
Désolé, mais pas à mes yeux ! Qu’elles qu’en soient les conséquences le cas échéant létales, la sédation est une démarche qui s’inscrit pleinement dans le Serment d’Hippocrate, quand le meurtre « compassionnel » le transgresse de toutes les manières.« Est-il question de cela ici ? Evidemment non puisque l’on parle de malade ayant expressément fait connaître leurs attentes ! »
Ben, ne soyons pas hypocrites, c’est un pas de plus vers la banalisation de telles solutions, qui n’ont guère attendu la perspective d’un cadre légal à l’euthanasie pour s’envisager et se pratiquer !Quant à l’acte d’euthanasie et par respect pour les malades en ayant expressément exprimé la volonté, il me semble qu’à l’instar de l’avortement, une dépénalisation partielle ferait parfaitement l’affaire et devrait largement suffire à satisfaire toutes sensibilités philosophiques en présence !
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ZenZoe 22 septembre 2022 09:37
Bonjour Fergus,
Pour avoir vécu ailleurs, j’ai remarqué qu’en France il est très difficile d’avoir un débat basé sur l’intérêt général. Le pays semble en effet dirigé par toutes sortes de corporations et lobbies divers défendant uniquement leur pré carré : avocats, médecins, syndicalistes, écclésiastiques, associations, etc.
Concernant le suicide assisté (terme que je préfère à celui d’euthanasie), impossible d’avancer l’intérêt des premiers concernés ou de faire valoir l’argument démocratique (le suicide assisté est quand même plébiscité par une large majorité de Français).
Et à la fin, c’est très souvent les corporations qui gagnent. Malheureusement.
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Aristide 22 septembre 2022 09:52
@ZenZoe
Vous posez un vrai problème auquel je n’ai d’ailleurs pas de réponse. C’est la question de l’argument démocratique.
Faut-il en user dans ce cas ? Je ne sais pas, ce que je sais c’est qu’il faudrait l’étendre à d’autres sujets si on le fait pour celui-là, la peine de mort de mort par exemple, ou à la perpétuité incompressible, ou ne plus verser d’allocations aux étrangers hors UE, ....
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Fergus 22 septembre 2022 10:09
Bonjour, ZenZoe
Je partage votre commentaire.
Et votre conclusion est d’autant plus navrante qu’il est question avec le suicide assisté de donner des droits nouveaux à une petite minorité de personnes en grande souffrance sans porter atteinte aux droits des autres ! -
Aristide 22 septembre 2022 10:40
@Fergus
Je partage votre commentaire.
L’argument démocratique ne vaut que dans ce cas ? Et la peine de mort ?
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Aristide 22 septembre 2022 10:57
@Aristide
Précision sur cette majorité !!!
Voilà ce que vous écriviez, c’est une falsification
Les Français massivement favorables au suicide assisté
Plus loin cela :
À la question « Pensez-vous qu’il faille aller plus loin que la législation actuelle sur la fin de vie, en légalisant le suicide assisté et/ou l’euthanasie ? » 89 % des personnes interrogées ont répondu OUI.
Le document IFOP est là. C’est en page 17 du document de l’IFOP
Cette question n’a pas été posée sous cette forme !!!
Quatre propositions ont été formulées
— la première sur le suicide assisté « Oui, il faut légaliser le suicide assisté » : 18%
— la seconde sur l’euthanasie « Oui, il faut légaliser l’euthanasie » : 47%
— la troisième sur l’euthanasie et le suicide assisté « Oui, il faut légaliser le suicide assisté et l’euthanasie » : 24%
— la dernière « Non, il ne faut pas changer la législation actuelle » : 11%Il n’y a donc pas 89% qui se sont prononcés pour le suicide assisté mais seulement 42% (18% explicitement et 24% en même temps que l’euthanasie« ).
Quand on a le détail des réponses données, faire la somme de tout est une falsification, car 47% de ces personnes valident seulement l’euthanasie et n’ont pas validé le suicide assisté.
C’est une manipulation grossière. Les personnes interrogées avaient le choix entre toutes les options et si presque la moitié (47%) ont choisi seulement l’euthanasie, c’est assez ... malhonnête de les amalgamer dans cet ensemble confus avec cette formulation »et/ou" qui le dissimule bien mal.
Sur le fond, je suis dans ces 47% qui sont pour une légalisation de l’euthanasie, et je trouve abusif que l’on me compte parmi les tenants du suicide assisté ...
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Aristide 22 septembre 2022 11:01
@Aristide
Ce message est un copie d’un ancien message.
Et depuis, pour de multiples raisons, je suis maintenant opposé à l’euthanasie, -
ZenZoe 22 septembre 2022 14:11
@Aristide
Vous avez répondu sur l’argument de la démocratie, mais quid de mon deuxième argument, à savoir la liberté que devrait avoir chacun de disposer librement de son corps ?
On retombe peut-être là aussi sur notre héritage religieux. Se donner la mort reste un péché pour l’église catholique, doit-on tenir compte de cet héritage ? -
Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 septembre 2022 14:42
@ZenZoe Et se suicider pour ne pas avoir à dénoncer des personnes résistantes pendant la guerre, c’est puni par Dieu ?
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véronique 22 septembre 2022 18:25
@ZenZoe
Se donner la mort n’est pas interdit par la loi. Le suicide assisté nécessite qu’au moins une autre personne intervienne. D’où le problème pour le rendre légal.
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Fergus 22 septembre 2022 18:40
Bonsoir, véronique
« Le suicide assisté nécessite qu’au moins une autre personne intervienne »
Dans les états de grande dépendance, notamment en phase terminale, oui.Dans les autres cas, non : la 2e personne n’est là que pour fournir le cocktail létal, libre à celui qui veut mourir de le prendre ou pas.
Dans certains lieux des Etat-Unis, on peut même directement acheter sa dose de pentobarbital au drugstore sur présentation d’un document médical attestant de l’incurabilité de la pathologie. -
véronique 23 septembre 2022 01:52
@Fergus
Fournir le produit, c’est aussi intervenir. Surtout que ceux qui fournissent le produit savent à quoi ça sert.
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Aristide 22 septembre 2022 09:40
Sur le fond du sujet, vos propos !!! :
Que les praticiens des centres de soins palliatifs l’admettent ou pas, il s’agit bien de pratiquer une euthanasie sans recours à une injection mortelle ou à l’administration d’un produit létal, ce qui fait de cette pratique une euthanasie lente infiniment plus hypocrite et plus choquante pour les proches qu’une fin rapide.
Arriver à dire n’importe quoi !!!
L’euthanasie, du grec ancien « eu » (bon) et « thanatos » (mort), désigne l’acte médical consistant à provoquer intentionnellement la mort d’un patient afin de soulager ses souffrances physiques ou morales considérées comme insupportables, soit en agissant à cette fin, soit en s’abstenant d’agir.
Par définition l’euthanasie est un acte qui provoque la mort. Vous tordez la réalité, la sédation profonde n’est pas une euthanasie !!! Aucune injection de produit létal !!!
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pemile 22 septembre 2022 09:59
@Aristide « Vous tordez la réalité, la sédation profonde n’est pas une euthanasie !!! Aucune injection de produit létal !!! »
Un peu de sérieux, la sédation profonde c’est l’arrêt de l’hydratation et de
la nutrition artificielle ! -
Fergus 22 septembre 2022 10:11
Bonjour, pemile
Oui, c’est de cela qu’il s’agit mais Aristide est dans l’aveuglement et le déni !
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Aristide 22 septembre 2022 10:22
@pemile
Il n’y a pas de produit létal !!! C’est cela l’euthanasie !
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Aristide 22 septembre 2022 10:24
@Fergus
Et surtout ne dites rien de votre absence complète sur le suicide assisté de personnes valides !!!!
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véronique 22 septembre 2022 10:27
@Aristide
Je suis d’accord avec vous.
Quand on n’est pas dans la nuance, on simplifie en disant que la sédation profonde avec arrêt des soins médicaux (y compris alimentation et hydratation suite à une réforme assez récente), est aussi une euthanasie, en quelque sorte une euthanasie passive (d’où la prétendue hypocrisie).Tout ça pour dire qu’au fond ça ne changerait pas fondamentalement les choses d’autoriser l’euthanasie active. Alors pourquoi pas ?
Mais vous avez raison de souligner que les deux procédés sont différents.
Il y a effectivement une différence majeure entre les deux. Laisser mourir une personne qui va mourir à brève échéance, et faire mourir une personne qui n’est pas en fin de vie, ce n’est pas la même démarche du tout. Avec la démarche du « faire mourir » on franchit le palier de l’interdiction de tuer, et ce n’est pas juste une question de religion ou même de principe. C’est ce passage qui explique qu’il y ait de forts antagonismes sur cette question.Pour ceux qui souhaitent légaliser l’euthanasie, c’est mieux de zapper tout ça en faisant croire que la loi actuelle autorise déjà une forme d’euthanasie et que c’est juste hypocrite de ne pas l’autoriser pour des personnes qui veulent pouvoir choisir de mourir.
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Aristide 22 septembre 2022 10:29
@Fergus
Aristide est dans l’aveuglement et le déni
Aveuglement de quoi, et déni de quoi.
Surement pas de votre volonté réitérée de faire passer le suicide assisté pour les personnes valides à l’occasion de cette réflexion sur la fin de vie.
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Aristide 22 septembre 2022 10:36
@véronique
Ce terme d’euthanasie passive est un piège, en plus d’être un oxymore, il fait passer l’idée que c’est le même type d’action alors que c’est fondamentalement différent.
L’euthanasie telle que proposée par Fergus n’est en rien comparable à la sédation profonde et continue, il s’agit de provoquer la mort par une injection létale !!! Mais, ne croyez pas que ce soit cela que défend Fergus.
Son but est la mise en place du suicide assisté même pour les personnes valides, il va même jusqu’à soutenir que les français seraient pour alors que le seul sondage IFOP ne parle que des personnes malades.
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Aristide 22 septembre 2022 10:53
@Pangloss
L’euthanasie c’est l’absence
Ce n’est pas ce que demande Fergus, il demande un acte médical volontaire avec une injection de produit létal. D’ailleurs il avait même proposé que cela soit ouvert à des personnes valides qui désirent se suicider !!!
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véronique 22 septembre 2022 11:17
@Aristide
Il faut s’intéresser à l’évolution de la loi belge.
Au début il s’agissait de personnes malades, puis on est passé à des personnes souffrant de maladies psy, sans parler des mineurs. Au début la demande pouvait se faire par déclaration anticipée pour le cas où la personne se retrouverait dans un coma irréversible et cette déclaration était valable 5 ans. Depuis 2 ans, la durée de validité est illimitée.
Bref, les belges n’o t pas cessé d’élargir les conditions d’accès à l’euthanasie.
Il faut rappeler qu’en Belgique, quand l’euthanasie a été autorisée, il n’y avait, contrairement à la France, aucune loi concernant les malades en fin de vie. -
Aristide 22 septembre 2022 11:27
@véronique
Sur ce point je préfére donner la parole à Olivier Rey dans l’article : Faut-il légaliser l’euthanasie ?
C’est un principe aussi bien éthique, religieux que philosophique que de veiller à ne pas nuire à autrui. Un tel principe est par excellence valable en médecine. D’où la difficulté particulièrement aiguë que soulèvent, pour les personnes dont la vocation est de soigner, l’euthanasie et le suicide assisté. Il est concevable que, dans certains cas, ce soit faire le bien de quelqu’un que de l’aider à mourir. Mais que l’on mesure le retournement d’attitude que cela suppose, chez un médecin, de passer de la défense résolue de la vie de son patient à l’administration de la mort. Les partisans d’un droit à l’euthanasie et au suicide assisté semblent systématiquement ignorer l’épreuve que l’exercice d’un tel droit imposerait aux personnes chargées d’accéder à leur demande.
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sophie 22 septembre 2022 11:42
@Aristide
oui, mais il faut savoir que les suicides en Belgique sont extrêmement fréquents
en général c’est le train qui paye ou la pendaison. -
pemile 22 septembre 2022 12:13
@Aristide « Il n’y a pas de produit létal !!! C’est cela l’euthanasie ! »
Ton lien de 9h40 dit le contraire, « soit en agissant à cette fin, soit en s’abstenant d’agir. »Ne plus hydrater c’est agir ou s’abstenir ?
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Aristide 22 septembre 2022 12:39
@pemile
C’est votre affaire que de ne pas voir de différence entre donner la mort avec un produit létal et arrêter des soins, diminuer la douleur au maximum et éventuellement arrêter l’alimentation et l’hydratation si cela n’empire pas la douleur.
Et comme Fergus, vous êtes pour le suicide assisté des personnes valides ?
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pemile 22 septembre 2022 12:52
@Aristide « éventuellement arrêter l’alimentation et l’hydratation »
CE N’EST PAS « éventuellement » ! Le SPCMD C’EST l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation.
« donner la mort avec un produit létal »
Versus donner la mort par déshydratation avec injection de midazolam 2 à 3 fois par jour pour éviter les souffrances, oui. -
Aristide 22 septembre 2022 12:54
@Pangloss
Non, c’est avant, le franchissement de la barrière de nos moeurs est fait quand on passe à un acre volontaire qui va provoquer la mort !!!
Qui peut juger de la souffrance psychologique ? Il faudrait autoriser l’euthanasie de ces personnes ? De quel droit, vous faites obstacle à cette demande ?
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pemile 22 septembre 2022 12:56
@Aristide « le franchissement de la barrière de nos moeurs est fait quand on passe à un acre volontaire qui va provoquer la mort !!! »
Ne pas hydrater une personne en sédation profonde C’EST un acte volontaire qui va provoquer la mort ! -
Aristide 22 septembre 2022 13:28
@pemile
C’est votre affaire que de ne pas voir de différence entre donner la mort avec un produit létal et arrêter des soins, diminuer la douleur au maximum et éventuellement arrêter l’alimentation et l’hydratation si cela n’empire pas la douleur.
Et comme Fergus, vous êtes pour le suicide assisté des personnes valides ?
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Aristide 22 septembre 2022 13:36
@Pangloss
Et comment pouvez-vous vous insurger contre une telle demande et juste après osez la question sur la motivation de l’obstacle à cette demande ?
Relisez vous comprendrez. !!! Je reformule !!! Vous soutenez l’euthanasie et le suicide assisté en arguant du DROIT à mourir enfin de disposer de sa vie !!! Et si vous êtes contre l’euthanasie ou le suicide assisté pour les souffrances psy, pour quelles raisons ce droit à mourir n’existerait plus ?
Où une contradiction ? C’est la votre !!!
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véronique 22 septembre 2022 13:48
@pemile
La définition littéraire qu’on donne aux mots n’est sans doute pas étrangère à la société dans laquelle on vit et à ses questionnements.
Quelle qu’elle soit, la définition littéraire n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est l’aspect juridique de la question. Et d’ailleurs le mot « euthanasie » ne sera peut-être même pas utilisé par la loi, si une loi est adoptée.
Ce qu’il faut savoir c’est ce qu’on est prêt à permettre concrètement, quelles sont les limites. Par exemple, est-ce qu’on se cantonne à la fin de vie ou pas, est-ce qu’on franchit la ligne qui sépare le « laisser mourir » et le « faire mourir », est-ce qu’on ne s’occupe que de la souffrance physique ou pas ? -
Aristide 22 septembre 2022 14:10
@Pangloss
Et pour objecter, il faut lire ....
Les soutiens à l’euthanasie savent très bien qu’ils ouvrent la boite de Pandore, Fergus en joue pour promouvoir le suicide assisté même pour les personnes valides et vous vous êtes en plein paradoxe !!!
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pemile 22 septembre 2022 14:40
@Aristide « et éventuellement arrêter l’alimentation et l’hydratation »
Mais il insiste avec son « éventuellement » !
bis repetita, la SPCMD C’EST ARRETER HYDRATATION Et NOURRITURE !
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Fergus 22 septembre 2022 15:13
@ Aristide
"surtout ne dites rien de votre absence complète sur le suicide assisté de personnes valides !!!!
Votre commentaire est mensonger, malhonnête et diffamatoire ! Il est même DEGUEULASSE !!!
Jamais en effet je n’ai revendiqué le droit au suicide assisté pour des personnes valides, mais uniquement pour des malades atteints d’une pathologie incurable qui subissent des souffrances physique et/ou psychologiques intolérables ! -
Aristide 22 septembre 2022 19:48
@Fergus
Je n’ai pas cherché, mais il me semble que vous avez donné l’exemple de personne âgée qui ne supporte pas le décès du compagnon et qui demande le suicide assisté. Non ?
des souffrances physique et/ou psychologiques intolérables
C’est quoi ces maladies qui entraineraient exclusivement des souffrances psychologiques ? Je n’en connais pas ....
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Fergus 22 septembre 2022 20:37
@ Aristide
« il me semble que vous avez donné l’exemple de personne âgée qui ne supporte pas le décès du compagnon et qui demande le suicide assisté »
Je n’ai jamais rien écrit de tel !
« C’est quoi ces maladies qui entraineraient exclusivement des souffrances psychologiques ? »
« Exclusivement », c’est notamment le cas d’Alzheimer, cette maladie dont a terriblement souffert l’une de mes soeurs lors des moments de conscience de sa maladie. A défaut d’un suicide assisté, elle est décédée d’un grave AVC qui a probablement joué cet office.
Mais l’on peut également citer d’autres cas dans lesquels il est possible de soulager les douleurs physiques, mais pas la souffrance psychologique liée à la prise de conscience de la déchéance ou du délabrement physique.
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véronique 23 septembre 2022 00:47
@pemile
Laisser mourir volontairement en privant d’aliments et d’eau, c’est effectivement très comparable, a priori, à faire mourir volontairement.
Mais il faut faire quelques remarques.
La loi Leonetti s’applique, en principe, à des personnes en fin de vie ou qui seraient en fin de vie sans espoir de guérison si elles ne recevaient pas de traitements médicaux. C’est important car même s’il y a volonté de priver de soins, ce n’est pas pour laisser mourir, mais pour permettre à une personne qui va mourir très prochainement, de mourir sans souffrance.
Une étape a été franchie avec la prise en compte de l’alimentation et de l’hydratation dans les soins médicaux. Là effectivement on commence à être dans la transgression, parce que nourrir et hydrater sont des soins élémentaires, dont tout le monde a besoin pour vivre. Priver une personne de ce genre de soins, quand cette personne n’a pas besoin de soins médicaux particuliers, et qu’elle n’est pas vraiment en fin de vie, c’est basculer du laisser mourir au faire mourir. La loi actuelle est donc à mon sens très limite (et même dans sa première rédaction qui n’est pas très claire). Mais elle permet d’arrêter les soins en cas d’acharnement thérapeutique, et d’administrer une sédation profonde pour éviter toute souffrance.
Avec l’euthanasie on passerait à l’étape suivante qui consiste à vouloir faire mourir une personne qui n’est pas nécessairement en fin de vie, et pas forcément incurable non plus. Et de manière active, pas par privation de soins et sédation. C’est très différent. On ne dit plus qu’une vie ne doit pas être maintenue artificiellement. Là on doit décider qu’une vie doit être prématurément abrégée. -
Joséphine 23 septembre 2022 07:30
@pemile
Mon bon Pémile, après avoir été cobaye ARN je trouve tout à fait logique que tu sois candidat pour l’euthanasie. Tu t’es déjà inscrit ?
Veran va être content de voir tous ces moutons applaudir leur propre meurtre.
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Aristide 23 septembre 2022 07:50
@Fergus
Vous êtes opposé à toute forme de suicide assisté qui ne concernerait pas des personnes en fin de vie et subissant des douleurs intolérables.
c’est le cas d’Alzheimer, cette maladie dont a terriblement souffert l’une de mes soeurs lors des moments de conscience de sa maladie. A défaut d’un suicide assisté, elle est décédée d’un grave AVC qui a probablement joué cet office.
Sauf que vous regrettez que l’on ne puisse pratiquer le suicide assisté sur des personnes qui ne sont pas du tout dans cet état !!! La maladie d’Alzheimer par exemple.
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Aristide 23 septembre 2022 07:58
@pemile
Sauf que c’est écrit là :
Si le seul traitement de maintien en vie est la nutrition artificielle associée à une hydratation artificielle, son arrêt peut conduire à une durée plus prolongée de la SPCMD (de l’ordre de 7 à 14 jours) ce qui nécessite un accompagnement particulier des proches et des soignants.
et cela
L’hydratation et la nutrition artificielles devraient être arrêtées ; un maintien a minima de l’hydratation peut être nécessaire pour répondre à la volonté des proches malgré les explications fournies (source d’inconfort, besoins hydriques réduits, etc.).
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